Lors de l’épreuve de Kerlabo, Laurent Chartrain nous a gratifié d’un superbe week-end avec des essais chronos fantastiquement négociés avec le pilotage qu’on lui connaît, mais surtout une Clio WRC surprenante de vivacité et de fiabilité. Sur un terrain devenant de plus en plus impraticable en raison des conditions météorologiques épouvantables, il a ensuite concrétisé ce que l’on attendait de lui lors des manches qualificatives en se qualifiant pour la finale B où la pôle laissait envisager une première finale A de la saison. Ce ne fut pas le cas ! A Bergerac, le week-end prochain il a décidé de frapper un grand coup et d’atteindre, enfin, cet objectif qu’il s’était fixé en début de saison. Il nous explique comment il compte négocier ce « virage » important pour la suite de sa saison.
Laurent Chartrain Photo : Didier Rodrigue |
Serge Duquesnoy : «Un petit retour en arrière s’impose pour que vous expliquiez ce qui vous est exactement arrivé lors de la finale B à Kerlabo? »
Laurent Chartrain : « J’avais pris un excellent départ et je gérais très bien ma course lorsque j’ai entendu un grand bruit! Je ne savais pas du tout ce qui m’arrivais mais je ne pouvais plus tourner le volant. J’ai essayer de me mettre en deux roues motrices mais la Clio WRC refusait d’avancer. J’ai alors pensé à un problème moteur. Lorsque je suis rentré au stand les mécanos ont constaté qu’il s’agissait simplement d’un bras de transmission qui avait cédé. Une pièce à « quatre sous » (des boulons) qui mettait fin à mon rêve. Une grosse satisfaction tout de même : le moteur avait tenu et nous pouvions envisager d’aller sereinement à Bergerac. »
SD : « Comment allez vous aborder cette épreuve et que pensez vous de ce circuit? »
Laurent Chartrain : « Il ne faut surtout pas que je me pose des questions et que j’anticipe sur telle ou telle performance! Je vais à Bergerac avec l’intention d’y faire le meilleur résultat possible en essayant d’atteindre cette finale A qui me tient à coeur. Ce serait une magnifique récompense pour toute l’équipe et mes partenaires qui me font entièrement confiance et envers qui j’ai le devoir de résultats. Pour ce qui concerne le circuit, c’est une piste très difficile qui ne pardonne aucune erreur avec un premier virage qu’il faut négocier dans les meilleures conditions puis une longue montée suivie d’un virage serré en haut avant une descente hyper rapide. Pour résumer, c’est un circuit très technique où le pilotage doit faire la différence. »
SD : « Vous aviez décidé de faire l’impasse sur cette épreuve et de ne revenir qu’à Lohéac. Pourquoi avez-vous changé vos plans? »
Laurent Chartrain : « En premier lieu je me dois de faire rouler cette Clio WRC et de faire des résultats. Après Kerlabo, le « cheek up » moteur a prouvé que nous pouvions rouler à Bergerac, donc la question ne se posait plus. Ce test à Bergerac sera une répétition grandeur nature avant Lohéac où ce sera beaucoup plus difficile puisque sont annoncés là bas : Hansen et Anne sur les Citroën C4 Esprit WRC. Avec Pailler, Meslier, Tollemer, Poirier et j’espère bien le retour de Marc Laboulle et celui de mon pote Alexandre Theuil, ce sera du très grand spectacle et j’espère bien ne pas y faire que de la figuration. »
Serge Duquesnoy