Au soir du Rallycross de Lavaré, Laurent Chartrain était un peu dépité ! En effet, comme à Faleyras puis à Lunéville, à Lavaré la Clio WRC s’était montrée très capricieuse avant le « final » alors que jusque là il la sentait merveilleusement bien ! Aujourd’hui, avant ce déplacement à Châteauroux, même si le moral est revenu, il se demande ce que lui réserve cette Clio WRC qui sait tout à la fois conjuguer le meilleur puis s’arrêter sur le verbe « démarrer » ! L’épreuve débutant le 14 Juillet, il espère cette fois que la conjugaison se fera jusqu’au bout entre le « Je » et le « ils » : à savoir : je veux faire un résultat et ils veulent que je sois dans la finale. »
Laurent Chartrain Photo : Didier Rodrigue |
Serge Duquesnoy : « Le bilan avant ce déplacement à Châteauroux n’est pas très brillant côté performances de la Clio WRC. Et de ton côté, comment vois tu les choses ? »
Laurent Chartrain : « Avec réalisme car il faut bien se rendre à l’évidence que lorsque cette Clio WRC marche, elle a vraiment du « jus ». Ceux qui ont fait, avant moi, l’expérience de monter une telle auto n’ont pas eu, dès le départ, les résultats escomptés. Alors soyons patient et essayons de dompter la « bête ». »
SD : « Penses tu avoir fait le bon choix avec cette auto ? »
Laurent Chartrain : « Oui, la dessus je n’ai aucun regret ni aucun doute. Le prix était aussi alléchant que l’auto par elle-même. Je suis persuadé que cette voiture marchera. Il faut simplement que nous trouvions les différents « maux » dont elle souffre. »
SD : « Comment expliques tu toutes ces pannes, ces casses de cardans, ces problèmes électriques et autres soucis survenus depuis le début de la saison ? »
Laurent Chartrain : « Je n’ai aucun élément pour expliquer toutes ces pannes et ces problèmes à répétition. La seule chose qui m’importe maintenant est de retrouver, dès cette épreuve de Châteauroux, une voiture qui aura enfin la fiabilité pour aller au bout d’un meeting complet sans m’emm… der. »
SD : « Tes partenaires te font une entière confiance et les médias aussi. N’est tu pas déçu de ne pas pouvoir d’exprimer comme tu sais le faire et d’être obligé de regarder tes copains du bord de la piste lors des finales ? »
Laurent Chartrain : « Je suis bien sûr très frustré par cet état de fait mais j’ai connu d’autres « galères » et nous avons toujours trouvé des solutions. J’apprend la dure réalité de la D1 et j’ai entièrement confiance en mon équipe. Il n’y a que quatre courses de disputé et le championnat en compte onze, donc « y a pas encore le feu dans la maison » et j’espère faire un « feu d’artifice » à Châteauroux. »
SD : « On peut donc compter avec vous pour ce Rallycross de Châteauroux ? »
Laurent Chartrain : « Je ne suis pas un prestidigitateur mais soyez certain que si l’auto veut bien marcher, je lui ferai cracher son venin. »
Serge Duquesnoy