A l’issue de la 1ère journée de course, Olivier Bossard (Saxo Kit Car) n’était pas du tout satisfait de sa prestation puisque s’il avait réalisé la pole des essais chronos, il n’était plus dans le coup dans la 1ère manche qualificatif en raison de son problème, récurant, d’embrayage auquel il fallait ajouter un souci du côté des transmissions. Au bout du compte un 7ème chrono scratch avec 3 »525 de retard sur l’auteur de la pôle : l’étonnant Samuel Peu (C2 R2). Dans la seconde manche, tout s’est encore joué au départ d’une série où il retrouvait Bertrand Divaret (Saxo Kit Car).
Olivier Bossard Photo : Didier Rodrigue |
SD : « Ce matin encore cela ne tourne pas comme vous le souhaitez ! Il y a-t-il une solution possible pour vous permettre de donner le potentiel à cette Saxo Kit Car qui ne demande qu’à s’envoler vers un succès ? »
Olivier Bossard : « En étudiant les feuilles chronos je m’aperçois qu’il y a vraiment un gros potentiel « moteur » sur cette auto. Pour le problème de l’embrayage, seul Citroën à la solution. Je perd mes séries au départ car si je ne veux pas rester scotché sur la ligne je dois monter le régime moteur à son maximum. La suite = pratiquement deux autos devant moi à chaque départ. En revanche, sur la piste j’ai réalisé, sur un tour, le second chrono absolu de la première manche (45 »464 contre 45 »050 à Samuel Peu). Mon atout ici sera la régularité pour essayer d’accrocher une place en finale A. »
SD : « Dans cette 2ème manche vous êtes, encore, le plus rapide sur les trois derniers tours de piste en réalisant trois chronos extraordinaires en dessous de 45 ». Cela doit être rageant ? »
Olivier Bossard : «Redire toujours la même chose devient lassant ! Ce qui me console c’est que la « régularité s’avère payante puisque je réalise le 4ème chrono et je suis 5ème au cumul… On verra cet après midi pour la suite. »
SD : « Votre départ en 3ème manche n’étais pas encore le « top » mais sur cette piste hyper glissante il semblait qu’il y avait du mieux. Es-ce une simple impression ou avez-vous trouvé un début de solution. »
Olivier Bossard : « Non il n’y a pas de remède miracle. J’essaye de compenser mon handicap actuel en gérant le régime moteur au départ pour être le mieux possible en milieu de ligne droite ! Là, tout s’est à peu près bien passé. J’ai un peu patiné mais sans trop de conséquences. Ensuite j’ai juste géré le gros potentiel de la mécanique qui est vraiment au top. »
SD : « Vous avez réalisé le meilleur chrono absolu de cette 3ème manche. C’est une belle satisfaction ! Où pensez vous vous situer en finale puisque vous serez en seconde ligne derrière l’étonnant Samuel Peu (C2 R2) et Bertrand Divaret (Saxo Kit Car) et sur la même ligne qu’Henri Bourel de la Roncière (C2) ? »
Olivier Bossard : « Etre en finale est déjà une très bonne chose. J’ai décidé de « jouer » la régularité faute de fiabilité de l’embrayage. Je sais que sur 6 tours je peux refaire mon handicap. On verra, sur la piste, ce que cela donne. »
SD : « Racontez nous votre finale et donnez nous votre sentiment sans aucunes retenues. Serez vous la semaine prochaine en Hongrie ? »
Olivier Bossard : « Embrayage, patinage (comme d’habitude) puis sur un circuit qui avait un peu séché, le grand « pied » durant six tours avec tout ce que j’aime dans cette discipline : la terre, la glisse et un pilotage tout en finesse. Ma place importait peu, l’important était de prendre du plaisir et j’en ai pris, même si l’auto ne marchait pas comme je le désirais. Cette 4ème place n’est pas celle que j’espérais mais j’ai tout de même réussi à aller en finale. Pour ce qui concerne la Hongrie, oui j’y serai et, comme ici le but sera d’atteindre la finale A et de prendre des points. Pour la suite de la saison, je demande un temps de réflexion ».
Serge Duquesnoy