Photo : Didier Rodrigue |
Compte-Tours : Avec votre Clio WRC vous avez été cette année l’un des principaux animateurs de la division 1 et pourtant vous êtes absent de cette manche à Dreux. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ce forfait.
Mickaël Poirier : « Ma décision a été prise au soir de l’épreuve de Bergerac où j’ai été injustement exclu et cela sans que je n’ai pu m’expliquer véritablement sur la sanction dont j’avais été la victime. Mais ce n’est pas la seule raison de ma décision. En effet, je pense qu’il y a, depuis quelques temps, deux poids et deux mesures différentes appliquées sur ce championnat. Le « poid » financier des uns ne doit pas avoir de conséquences sur les quelconques décisions à prendre. Nous avons des autos qui valent très chères et des partenaires (peux nombreux) ainsi qu’une équipe de mécanos et de bénévoles qui nous permettent de faire ce championnat. Si injustement les sanctions s’appliquent toujours aux mêmes il n’y aura bientôt plus de pilotes dans cette division. »
Compte-Tours : Vous semblez très déçu et surtout plein d’amertume. Pourtant on sent que cette discipline et surtout cette division vous tiennent à cœur. Quel est exactement votre sentiment aujourd’hui ?
Mickaël Poirier :« J’ai été bercé dans le milieu du sport automobile puisque mon père était pilote d’autocross et a aussi « flirté » avec le Rallycross. Cette discipline est fabuleuse et m’a apporté beaucoup de satisfactions. Malheureusement, depuis deux ou trois saisons le facteur « financier » important a changé les données du problème. Il y a, pour certains, de gros intérêts en jeu et chaque manche est une finale qu’il faut absolument gagner surtout dans cette grosse division. Je suis déçu d’un certain état d’esprit et plein d’amertume de constater que l’on ne trouve pas de solutions aux problèmes que nous exposons, nous les pilotes. »
Compte-Tours : Ce petit coup de « blues » n’est il qu’un passage à vide ou un grand coup de gueule pour exprimer votre rancœur ?
Mickaël Poirier :« Ce n’est ni un coup de blues ni un coup de gueule, simplement une constatation. Nous ne sommes pas assez « écoutés » par ceux qui ont le pouvoir de décision sur les épreuves. »