Une victoire en Hongrie, deux podiums : un Portugal et un en France et un abandon en Autriche, tel est le bilan d’Olivier Bossard (Saxo) avant ce long déplacement qui le mènera en Suède sur le circuit de Holjes où se déroulera la 5ème manche du Championnat d’Europe. Troisième du classement général de ce Championnat en D1/A, Olivier Bossard compte bien marquer là bas de précieux points pour rester en contact avec l’homme de tête de ce championnat d’Europe : le belge De Keersmaecker (Opel OPC). L’objectif sera aussi de conjurer le mauvais sort a savoir : mettre un terme à ce problème d’embrayage qui est un handicap persistant depuis l’ouverture du Championnat au Portugal. Avant ce déplacement nous nous sommes entretenus avec lui pour connaître son état d’esprit et ses ambitions en Suède.
Olivier Bossard Photo : Johnny Loix |
SD : « Malgré ton abandon en Autriche vous gardez la 3ème place du Championnat et tu restes en course pour le titre ! Comment vas-tu aborder ce déplacement en Suède ? »
Olivier Bossard : « J’ai peut-être abandonné en Autriche mais cela fait aussi parti du jeu. Mon rival le plus direct pour le titre : le Belge De Keersmaecker à lui aussi jouer son joker lors de la manche Autrichienne. En « Foot » cela reviendrait à dire : un partout la balle au centre ! Dans cette division, je l’ai déjà dit, le titre va se jouer sur la régularité et la constance des places sur les podiums où dans les finales. Je vais en Suède avec, bien sur, l’objectif de vaincre mais aussi de terminer dans les gros points du championnat. »
SD : « As-tu trouvé une solution pour résoudre ton plus gros problème : celui de l’embrayage de cette Saxo ? »
Olivier Bossard : « Le seul remède réellement existant vient de chez Citroën ! Pour l’instant nous n’avons que nos propres solutions. J’espère être compétitif en Suède car sur la piste, en analysant mes chronos, je m’aperçois que je suis très « vite » partout sur ces circuits que je découvre. En ce qui concerne l’embrayage pour l’instant je ne peux que croiser les doigts. »
SD : « Tu as regardé la finale Autrichienne de ta division du « bord de la touche ». Penses tu que le niveau de ces pilotes plus relevé que ceux de nos divisions Françaises ? »
Olivier Bossard : « En D1/A pas facile de se référencer à la D4 Française ! Ce que je peux dire en revanche c’est que le niveau « général » de ce Championnat d’Europe est très très relevé et que rentrer dans une finale tient déjà d’un petit exploit. »
SD : « Et coté circuit, comment trouves tu ceux ou tu as roulé cette année. Sont ils plus beaux et techniques qu’en France ? »
Olivier Bossard : « Là c’est encore autre chose ! Difficile de faire des comparaisons entre les circuits du Championnat de France qui sont nombreux et très différents et ceux des pays européens qui n’accueillent, parfois, qu’une manche de Rallycross. C’est un tout autre monde avec des tracés bien différents des nôtres et beaucoup plus techniques du moins pour ceux que j’ai découvert jusqu’à présent. »
SD : « Tu as pris la décision de faire « l’Europe ». Penses tu avoir des chances pour la couronne en fin de saison ? »
Olivier Bossard : « Si j’écoute les bruits de paddock provenant de certains de mes adversaires : je suis l’homme à battre cette année. J’ai choisi ce défi européen car le niveau me plait et je pense y avoir ma place. De là à penser que je serais Champion d’Europe il y a tout un univers… européen encore à parcourir. »
Serge Duquesnoy